Mise en garde – Regroupements d'entreprises : au-delà de l'écart d'acquisition

faits saillants
En raison des déficiences importantes relevées à l’égard des procédures d’audit ou d’examen effectuées et du traitement comptable appliqué dans le cadre d’un regroupement d’entreprises, un nombre élevé de cabinets n’ont pas satisfait aux exigences du programme d’inspection professionnelle dans les dernières années.
Éléments constatés lors des inspections
- Analyser et documenter le type d’acquisition : regroupement d’entreprises ou acquisition d’actifs.
- Identifier l’acquéreur et bien étayer son dossier.
- Analyser et évaluer la juste valeur de la contrepartie échangée.
Des conclusions inadéquates sur des éléments clés peuvent amener une comptabilisation erronée dans les états financiers pour l’ensemble de la transaction.
- Des procédures d’audit ou d’examen suffisantes doivent être mises en œuvre sur cette analyse, incluant les estimations importantes afférentes.
- À elles seules, les procédures suivantes ne sont pas suffisantes :
- Obtenir une analyse superficielle de la présence ou de l’absence d’actifs incorporels, ainsi que de leur nature.
- Utiliser les montants présentés dans le contrat d’acquisition pour supporter la juste valeur des actifs acquis et des passifs repris.
- Utiliser le rapport d’un évaluateur externe pour l’ensemble des actifs acquis, alors que le mandat visait uniquement les actifs tangibles.
Puisque les actifs incorporels distincts sont généralement amortissables, contrairement à l’écart d’acquisition, une anomalie dans l’identification ou l’évaluation des actifs acquis se répercute à très long terme dans les états financiers.
- Fournir les informations sur le regroupement dans les notes aux états financiers.
- Refléter la transaction à l’état des flux de trésorerie.
- Refléter la transaction dans les états financiers seulement à partir de la date d’acquisition (obtention du contrôle).
Un écart d’acquisition datant d’une année antérieure peut être problématique.
Quelles actions pourriez-vous prendre dès maintenant pour faciliter vos prochaines missions d’audit et d’examen?
Des exemples d’indices que l’identification des actifs acquis et des passifs repris n’a pas été faite adéquatement à l’origine pourraient être les suivants :
- Aucun actif incorporel, autre que l’écart d’acquisition, n’a été identifié.
- Le secteur d’activité comporte habituellement un actif incorporel qui n’a pas été identifié (par exemple, une liste de prescriptions lors de l’acquisition d’une pharmacie).
- Envisager d’avoir recours aux services d’experts pour identifier et évaluer les actifs corporels et incorporels acquis et les passifs pris en charge. Votre évaluation des connaissances et compétences des experts choisis par le client est primordiale et doit être documentée dans votre dossier.
- Envisager une opinion ou une conclusion modifiée au rapport lorsque votre client ne souhaite pas avoir recours à un expert.
Liens utiles
- Bilan de l’inspection professionnelle 2021-2022
- Service de références techniques de l'Ordre
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- À venir à l'automne : Capsules sur les écarts d'acquisition (épisodes 1, 2, 3 et 4)